




Société Générale : 900 postes en France sur la sellette, Krupa taille dans les effectifs

La Société Générale, après l'acquisition du Crédit du Nord en 2023, s'apprête à entreprendre une restructuration d'envergure. Les annonces officielles sont attendues en interne dans les prochains jours. La fusion des réseaux Société Générale et Crédit du Nord, engagée en 2023, a déjà entraîné des changements significatifs, notamment la modification des statuts des collaborateurs du Crédit du Nord devenus employés de la Société Générale. Cette restructuration s'ajoute à une série de transformations opérées au sein de la banque au cours des dernières années, avec la fermeture de nombreuses agences et la suppression de milliers d'emplois.

Nouvelle vague de restructuration anticipée, un climat social sous tension
La banque Société Générale se prépare à une restructuration majeure avec l'anticipation de la suppression d'environ 900 postes en France, d'après des informations internes. Les fonctions centrales du groupe, situées à La Défense, ainsi que le domaine informatique, sont susceptibles d'être les plus impactés. Le PDG, Slawomir Krupa, semble orienté vers des économies substantielles, alignées sur le plan stratégique dévoilé en septembre dernier, visant à réaliser des économies brutes de 1,7 milliard d'euros.

Cette nouvelle vague de suppressions d'emplois s'inscrit dans un contexte déjà marqué par des années de restructurations, notamment avec la fusion en cours des réseaux Société Générale et Crédit du Nord, entraînant déjà la suppression de 3 700 postes en banque de détail. La division de banque de financement d'investissement avait également été touchée en 2019 et 2020, avec environ 1 400 suppressions d'emplois.
Les annonces de ces suppressions interviennent peu de temps avant la publication des résultats annuels de la banque, prévue le 8 février. La société fait face à des attentes élevées, en particulier après des performances décevantes au troisième trimestre 2023, marquées par des difficultés dans la banque de détail et des erreurs de couverture de taux. Ces suppressions de postes pourraient avoir un impact significatif sur le climat social déjà tendu au sein de la banque, qui a connu plusieurs restructurations ces dernières années, notamment liées à la fusion des réseaux
Des investisseurs en attente des résultats
Les investisseurs étaient dans l'attente des résultats de Société Générale après la présentation en septembre de son plan stratégique, suscitant des anticipations mitigées. La publication des résultats trimestriels a dévoilé des performances contrastées pour la banque. Bien que les revenus aient enregistré un recul de 6,2 % par rapport à l'année précédente, atteignant 6,19 milliards d'euros au troisième trimestre, le bénéfice net part du groupe a été divisé par cinq, s'établissant à 295 millions d'euros. Cette baisse significative s'explique en partie par une dépréciation d'actifs et une provision pour impôts différés.
De plus, les investisseurs attendent également des clarifications sur la revue en cours du portefeuille d'actifs, avec la sortie annoncée de plusieurs pays d'Afrique. Des filiales spécifiques, comme la division Equipment Finance et Hanseatic Bank en Allemagne, sont également scrutées de près. Ces suppressions de postes devraient se concrétiser par le biais d'un plan de départs volontaires.
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