




Risk management : une carrière qui paie

Le secteur de la gestion des risques dans la finance attire de plus en plus de professionnels grâce à son rôle stratégique et ses rémunérations solides. De l’analyste au managing director, les parcours sont variés et les spécialisations multiples, allant du risque de marché au risque de liquidité. Voici un résumé percutant des tendances 2024 en matière de carrière et de rémunération dans ce domaine, pour mieux comprendre comment y faire sa place.
Une mission cruciale au sein de la banque
Les métiers du risk management visent à anticiper, mesurer et atténuer les risques inhérents aux activités financières. Ces risques sont classés en quatre catégories principales : marché, crédit, opérationnel et liquidité. Les gestionnaires de risques ont pour mission d'éviter à leur entreprise des chocs susceptibles de la déstabiliser, tout en respectant un cadre réglementaire strict renforcé après des crises comme celle de Credit Suisse.
Une spécialisation selon le type de risque
Chaque type de risque demande des compétences spécifiques. Le risque de marché concerne les fluctuations des prix, taux ou volatilités. Le risque de crédit évalue la probabilité qu’un emprunteur ne rembourse pas. Le risque opérationnel couvre les failles internes et événements externes. Enfin, le risque de liquidité mesure la capacité d’une banque à honorer ses engagements à court terme. Tous ces rôles sont essentiels à la stabilité financière d’une institution.
Des parcours professionnels structurés mais diversifiés
Les carrières débutent souvent par des fonctions d’analyse ou de reporting. En risque de marché, cela peut mener au coverage de desks, tandis qu’en risque de crédit, cela passe par l’analyse de bilans et peut évoluer vers des postes de direction sectorielle ou vers la gestion de fonds. Les chemins en risque opérationnel et en risque de liquidité sont plus récents, mais offrent des débouchés en cybersécurité, climat, ou trésorerie d’entreprise.
Des compétences clés : rigueur, curiosité et quantitatif
Réussir dans le risk management nécessite une curiosité naturelle pour les marchés, une compréhension fine des processus, et une forte compétence analytique. Le raisonnement mathématique, la connaissance des états financiers, l’évaluation des expositions, et la modélisation sont au cœur du métier. Un esprit structuré et un intérêt pour les systèmes financiers sont indispensables.
Un bagage académique solide et des certifications reconnues
Les recrues dans les départements de gestion des risques proviennent principalement de filières en finance, économie, droit ou comptabilité. Des certifications comme le FRM (Financial Risk Manager) ou le PRM (Professional Risk Manager) sont des atouts puissants, bien que nécessitant deux ans d’expérience. Le CFA est également présent, mais moins spécifique à cette spécialité.
Une rémunération attractive, surtout à haut niveau
D’après les données 2024, les analystes gagnent en moyenne $43K par an, tandis que les managing directors atteignent $595K. Si les salaires de base évoluent fortement avec l’expérience (de $36.8K à $325K), les bonus restent relativement modestes par rapport aux métiers du front-office. Ainsi, seuls 10 à 28% de la rémunération viennent des bonus, sauf pour les MD où cela grimpe à 46% environ.
Conclusion
La gestion des risques offre une carrière enrichissante, mêlant expertise technique et vision stratégique, avec des perspectives d’évolution et une rémunération compétitive. Moins intense que les métiers de trading ou de M&A, elle séduit aussi pour sa meilleure qualité de vie. Pour y entrer, il faut de la curiosité, de la rigueur, une base quantitative solide et, idéalement, viser les bonnes certifications.
- Vues407