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DAF de transition : Ils arrivent, ils réparent, ils repartent

Le DAF de transition s’impose comme une réponse stratégique pour les entreprises confrontées à un environnement incertain. Grâce à son expertise pointue et à sa capacité à s’intégrer rapidement, il répond à des besoins ponctuels mais critiques, en particulier dans les PME et ETI.
Un marché en plein essor
Le management de transition connaît une croissance fulgurante en France, passant de 440 à 800 millions d’euros de chiffre d’affaires entre 2019 et 2023, avec près de 20 % des missions confiées à des DAF. Les cabinets spécialisés comme Valtus, X-PM, Robert Walters ou BDO répondent à une demande croissante portée par l’urgence des situations et les enjeux stratégiques, notamment dans les fonctions financières où la rapidité d’intervention est essentielle.
Des missions variées et structurantes
Seules 11 % des missions concernent une situation de crise, la majorité étant orientée vers le management relais ou la conduite de projets, comme l’implémentation d’un ERP ou la mise en place de solutions d’affacturage. Depuis la sortie du Covid, les entreprises cherchent à optimiser leurs coûts tout en assurant leur développement, confiant aux DAF de transition des missions d’accompagnement stratégique à fort impact.
Un soutien privilégié pour les ETI et PME
Les entreprises de taille intermédiaire et les grosses PME représentent le cœur de la demande, car elles n’ont pas toujours les compétences financières disponibles en interne. Le recours au DAF de transition leur permet de franchir des étapes clés ou de sécuriser un projet, tandis que les grands groupes, mieux pourvus en ressources, ne comptent que pour un tiers des clients du secteur.
Des profils seniors immédiatement opérationnels
Les DAF de transition sont des professionnels très expérimentés, souvent âgés de plus de 50 ans, capables d’intervenir efficacement dès les premiers jours de mission. Christine Eynaud, forte de 30 ans de carrière, incarne cette typologie : elle enchaîne des missions de structuration financière, de remplacement temporaire et d’accompagnement au recrutement, illustrant la nécessité d’un bagage solide pour assurer une efficacité immédiate.
Agilité, humilité et efficacité terrain
Au-delà de leur expertise, les DAF de transition doivent faire preuve d’une forte capacité d’adaptation et d’une réelle humilité, en acceptant d’accomplir eux-mêmes certaines tâches opérationnelles. Travaillant souvent dans des environnements réduits, ils doivent éviter les solutions toutes faites, écouter, s’imprégner rapidement des spécificités de l’entreprise et faire face à d’éventuelles résistances internes.
Une activité cadrée, bien rémunérée et en majorité intermédiée
Près de 70 % des missions passent par des cabinets qui prennent une commission d’environ un tiers, en échange de la prise en charge commerciale. Les rémunérations varient selon la taille de l’entreprise : un DAF perçoit entre 800 et 1 700 € HT par jour, tandis qu’un directeur du contrôle de gestion oscille entre 600 et 1 100 €, avec une demande soutenue notamment dans les PME et ETI.
Conclusion
En pleine structuration, le métier de DAF de transition est devenu une ressource incontournable pour les entreprises en quête de souplesse et d’expertise. Sa capacité à intervenir vite, efficacement et avec une réelle valeur ajoutée le rend essentiel dans un contexte économique tendu et changeant.
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